Le signe de la Croix
Étonnamment, le premier dialogue de la liturgie est le signe de la Croix, entonné par celui qui préside la célébration, et auquel toute l’assemblée répond par « amen ». La nouvelle édition du Missel romain propose même que ce dialogue soit chanté.
Ce signe de la croix, dialogué et chanté, a une place et une fonction liturgique bien précise. Le signe de la croix est dialogué. Les dialogues, en liturgie, mettent en lumière le mystère du Christ qui parle à son Église, qui l’écoute et lui répond. Toutes les liturgies ont une structure dialogale qui donne à voir et à vivre ce mystère de communion. Le dialogue fait passer le rassemblement que nous formons à notre arrivée, en assemblée qui célèbre : « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt 18, 20).
Le signe de la croix nous place sous l’horizon du mystère de la mort et de la résurrection de Jésus, qui nous ouvre au mystère trinitaire. Toutes nos liturgies nous donnent de prier le Père, par le Christ, dans l’Esprit, dans la communion de toute l’Église. Enfin, le signe de la croix, quand cela est possible, est chanté. Le chant, en plus de solenniser l’acte célébratoire, nous met en communion avec la liturgie céleste, chantée, en nous faisant prendre conscience que l’Église que nous donnons à voir dans nos assemblées s’étend jusqu’au ciel.
