Le chant d’entrée, le Kyrie et le Gloria
Ces trois éléments forment un ensemble de louange, très ancien. Le chant d’entrée, composé à partir de la parole de Dieu en lien avec le temps liturgique ou la fête célébrée, nous donne d’entrer dans la louange commune et de tous participer activement à la liturgie que nous célébrons.
Rappelons que tous les textes de la liturgie, à quelques exceptions qui s’expliquent, sont écrits à la première personne du pluriel : « nous ». Ce « nous » est celui de toute l’assemblée qui célèbre (il ne s’agit pas d’un « nous » de majesté que l’évêque ou le prêtre utiliserait pour parler de lui-même !), même si seul le ministre ordonné, évêque ou prêtre, prononce ces prières pendant la célébration. Il les prononce au nom de tous.
« Kyrie eleison » ! Ces mots grecs qui se traduisent en français par « Seigneur, prends pitié » résonnent dans nos liturgies. La fonction liturgique de ce chant litanique a évolué dans l’histoire. Il a d’abord été introduit comme louange au Seigneur entre des motifs d’action de grâces spécifiques. C’est la louange qui a d’abord été l’accent principal, avant que la demande de pitié ne soit privilégiée quand l’acte pénitentiel « je confesse à Dieu » est entré
dans la liturgie à l’horizon du XI ème siècle.
Le chant du Gloria, dont les premières paroles sont tirées de l’évangile « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre hommes, qu’Il aime. » (Luc 2, 14), nous associe au chant des anges que l’Église déploie dans la suite du texte. Ce chant est une hymne liturgique primitivement liée à l’office des Laudes, et qui aurait été intégré à la messe de la Nativité dès le II ème siècle.