« Amen »
Avez-vous remarqué que nous répondons au moins douze fois « Amen » au cours de la célébration de l’Eucharistie (messe). Après le signe de croix qui ouvre la célébration, au terme du rite pénitentiel, à la fin du Gloria. Et encore à la fin de la prière d’ouverture (collecte), à la fin du credo, de la prière universelle et de la prière sur les offrandes. C’est encore cette réponse que nous donnons à la fin de la doxologie (Par lui, avec lui et en lui, à
toi Dieu le Père tout-puissant, dans l’unité du Saint-Esprit…), après le Notre Père et au moment de la communion. Et toujours cette réponse à la fin de la prière après la communion et à la bénédiction finale. Amen !
Amen est un mot hébreu translittéré. Ce mot se traduit principalement avec les termes « stable », « croire », « supporter » et « nourrir ». Si l’horizon est celui de la foi, deux images sont véhiculées au terme hébreu : des supports de porte (notion d’appui) et un père nourricier (notion de nourriture). Peut-être pour montrer que la réponse de la foi se vit dans l’appui sur le Christ et l’Église, qui continuent de nous donner la grâce et la paix dont nous
avons besoin pour croire.
Amen, c’est un terme que Jésus a prononcé. Le fait que l’Église l’ait ainsi maintenu dans la Liturgie, et non la traduction « ainsi soit-il » est significatif et riche.
Amen, un mot qui nous unit les uns et les autres dans la communion, dans une réponse commune de la foi à ce qui est proclamé. La foi de l’Église dans laquelle s’insère notre foi personnelle, souvent chahutée par les joies et les peines, les épreuves et les victoires traversées.
Père Jean Bosco